Festival de Ramatuelle

Après cinq années, Gad Elmaleh revient sur scène en France avec un spectacle « D’ailleurs ».
Un One man Show construit sur des retrouvailles avec le public auditoire et auditeur privilégié des aventures rocambolesques de l’artiste durant ces années passées loin de la scène. Maniant l’autodérision avec brio, Gad Elmaleh évoque ses démêlés avec les réseaux sociaux , la presse, les accusations dont il a fait l’objet, son rêve américain et les péripéties qui s’en sont ensuivies.
« D’ailleurs », est un spectacle construit comme son nom l’indique en opposition entre ce qui est dit et ce qui est , Gad Elmaleh réussit ainsi, à nous faire rire en riant de lui-même.
Jeudi 1er Août
21h30
PHILIPPE KATERINE
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Philippe Katerine est le moins que l'on puisse dire l'enfant terrible de la chanson française. Il revendique une liberté de ton unique en son genre. Il s'impose au grand public en 2006 avec « Louxor j'adore ». Foulant aux pieds avec une énergie jubilatoire débordante, tous les clichés et les standards de la bien pensance, il est acclamé par la profession et le public « meilleur artiste masculin » aux victoires de la musique 2020.
Auteur, compositeur, interprète inclassable , il flirte avec tous les styles passant de la Bossa Nova angoissée de ses débuts au rock puis à la musique électronique.Philippe Katerine revient avec un fantastique dixième album, à la fois iconoclaste et moderne, avec les participations exceptionnelles de Lomepal, Angèle, Chilly Gonzales, Gérard Depardieu, Camille, Dominique A et Oxmo Puccino.Philippe Katherine est toujours là ou on l'attend le moins, incarnant à lui seul et de manière flamboyante, l'expression « Spectacle vivant ».
Vendredi 2 Août
21h30
LA MAISON DU LOUP
1h30
De Benoit Solès
Mise en scène par Tristan Petitgirard
Avec Benoit Solès, Amaury de Crayencour
et Anne Plantey

A travers « La maison du loup », retrouvons Jack London, l’auteur qui a émerveillé et bercé nos enfances et son dernier livre « le Vagabond des étoiles » , l’histoire vraie d’Edward Morrell. « La maison du Loup » » du nom de sa dernière demeure nous narre, la rencontre entre Jack London et Edward Morrell, rendez-vous provoqué par Charmian London. Espère t’elle ainsi en mettant face à face les deux hommes, l’un, passionné qui veut changer le système et sauver la vie d’un homme et l’autre, vieux loup de mer désabusé mais génial provoquer l’étincelle qui ramènera l’esprit créatif de Jack London.
« La maison du loup » à la fois pièce historique et biopic est une invitation au voyage intérieur, symbolisé par cette chaloupe échouée sur la scène, ce décor non fini qui permet de rêver d’imaginer, de s’évader et renvoie par opposition à l’enfermement physique et à notre capacité à le surmonter.

Les 36 ème victoires de la musique ont sacré Benjamin Biolay, Meilleur artiste de l'année.
« Grand prix » disque concept inspiré de sa passion pour la formule 1, a été plébiscité avec le prix du meilleur album. L'année 2021 est sans conteste celle de toutes les réussites pour cet artiste atypique de la scène pop française, qui propose un nouveau répertoire, empreint de mélodies entêtantes, d'arrangements très audacieux soutenus par une écriture poétique qui flirte comme à son habitude avec la littérature, le cinéma, la mélancolie et l'optimisme.
Cet artiste aux multiples talents, présentera au Festival de Ramatuelle son neuvième album studio, réalisé avec l’élégance coutumière et cette esthétique irréprochable, signatures entre toutes reconnaissables de ce dandy de la chanson française.
Dimanche 4 Août
21h30
J'AI ENVIE DE TOI
1h30
De Sébastien Castro.
Mise en scène par José Paul.
Avec Sébastien Castro, Maud Leguénédal,
Guillaume Clérice, Anne-Sophie Germanaz,
Julia Gallaux et Alexandre Jérôme.
« J’ai envie de toi » un titre comme un appel, qui nous invite à découvrir la première pièce de Sébastien Castro dont le personnage lunaire et décalé fait notre bonheur. Les situations absurdes et les quiproquos s’enchainent, un propriétaire obsédé par une cloison mal placée, un voisin dont un sms n’atteint pas la bonne destinataire, une vieille femme ahurie, un ex menaçant, les personnages et les situations se croisent et se confondent en un rythme échevelé.
« J’ai envie de toi » est un vrai vaudeville qui assume sa folie douce et ses situations improbables.
On s’amuse vraiment d’un bout à l’autre de la pièce et si le comique se teinte parfois d’un sentiment doux amer, on rit de ce miroir que tend Sébastien Castro à notre époque.
Lundi 5 Août
21h30
L'INVITATION
1h40
De Hadrien Raccah
Mise en scène par Philippe Lellouche
Avec Philippe Lellouche, Patrick Chesnais
et Estelle Lefébure

Un ami imaginaire bien pratique quand il s’agit de couvrir ses infidélités sous couvert d’une relation amicale de plusieurs années, plus compliquée quand l’ami imaginaire doit s’incarner dans la peau d’un parfait inconnu pour endormir les soupçons d’une épouse pas si crédule que cela. Les trois comédiens se régalent à construire sous nos yeux une histoire d’amitié qui n’a d’ancienneté que les minutes qui ont précédé la rencontre. Les répliques fusent et permettent de détourner l’attention de l’épouse qui feint de croire à ce qui se joue devant elle.
Nous nous laissons embarquer par cette pétillante comédie, parfaitement menée par Patrick Chesnais, Philippe Lellouche et Estelle Lefébure.
Mardi 6 Août
21h30
UN MONDE FOU
1h45
De Becky Mode
Mise en scène par Stephan Meldegg
Avec Eric Métayer
Éric Metayer nous propose une performance poétique, car si il s’agit bien d’une performance au sens sportif du terme, un exploit remarquable, jouer une trentaine de personnages et nous faire croire à chacun d’entre eux par la voix , les mimiques et les intentions. Cette prouesse est également d’une extrême poésie et d’une admirable légèreté. Éric Metayer nous dresse le portrait d’un acteur au chômage, standardiste aux réservations d’un grand hôtel et soumis aux exigences répétées des clients, qu’il incarne un à un physiquement, au harcèlement de sa hiérarchie, et aux tâches ingrates auxquelles il est obligé de se plier.
L’espoir n’est jamais absent malgré les récriminations et les réprimandes des uns et des autres, Éric Metayer excelle à révéler une vraie humanité et à nous la faire partager.
Mercredi 7 Août
21h30
FABRICE LUCHINI
Les écrivains
parlent d'argent
1h20
Les textes de Zola, Marx, Péguy, Céline, Freud, Victor Hugo… sont conviés par Fabrice Lucchini pour évoquer et nous faire réfléchir à l’Argent non pas d’un point de vue économiste, mais des rives de la littérature, de la philosophie, de la psychologie. Le spectacle où se mêle des retentissements musicaux, joue aussi sur les éléments biographiques Fabrice met en scène son double, le sur-anxieux qui suite à la crise de 2008 éprouve des angoisses par rapport à son propre Argent, en harpagon qu’il n’est pas.
Lucchini scénarise sa vie et cabotine pour mieux créer une sorte de palier de décompression entre le rire que provoque son cheminement personnel et le lyrisme de Péguy, les théories de Marx, le génie de Céline et la psychanalyse Freudienne. Sacha Guitry écrit à propos de l’art d’être acteur, « Une phrase, c’est avant tout un état à atteindre », Fabrice Lucchini ne joue pas il est cet état et nous transmet sa passion des textes.
En plaçant l’argent au centre du théâtre, il fait ainsi avec talent, fraterniser les impossibilités.
Jeudi 8 Août
21h30
LOUISE AU PARAPLUIE
1h30
Texte et mise en scène par Emmanuel Robert-Espalieu
Avec Myriam Boyer et Guillaume Viry
Emmanuel Robert-Espalieu nous propose un conte moderne, naturaliste dans lequel Myriam Boyer irradie de force et de douceur. Elle joue Louise, une femme solitaire et déterminée, portée par la bienveillance de ceux qui croient avec force que tout est possible. Louise n’entend pas rester sur le bord de la route où le nouveau monde, celui des réseaux sociaux, des influenceurs, du monde virtuel aimerait la laisser.
Myriam Boyer campe une Louise humble, enfileuse de baleines de parapluies qui va opposer à son fils influenceur, compteur de followers, son univers à elle, celui du bel ouvrage et de l’engagement.
Louise nous fait du bien et nous prouve que la gentillesse, la douceur et la bienveillance ne sont pas des valeurs surannées.
Vendredi 9 Août
21h30
PAIR ET MANQUE
1h15
De Nadège Méziat G
Mise en scène par Christian Vadim
Avec Vincent Lagaf’, Christian Vadim,
Bernard Fructus et Nadège Méziat
Nadège Meziat a choisi de changer la donne du scénario entendu du théâtre de boulevard, femme, mari et maitresse ou amant et de faire rentrer sur scène l’inconnue qui va bouleverser la vie de 3 hommes, 3 copains d’enfance. Habitués à se réunir tous les dimanches soirs pour boire, faire et défaire le monde, ils vont lors d’une soirée entamer un strip-poker et se mettre beaucoup plus à nus qu’ils ne pensaient.
Trois personnages, dont les défauts exacerbé par la situation provoquent rires francs dans la salle, les acteurs s’amusent beaucoup et nous aussi.
Samedi 10 Août
21h30
CHAT EN POCHE
1h30
De Georges Feydeau
Mise en scène par Muriel Mayette-Holtz
Avec Pierre Blain, Augustin Bouchacourt,
Jonathan Gensburger, Pauline Huriet,
Thibaut Kuttler, Sophie de Montgol er,
Ève Pereur et Sarah Schinasi
Découvrez un extrait vidéo ici !
Un riche bourgeois prétend produire un opéra que sa fille a composé… « Je veux monter cette pièce car elles est folle…et complètement normale » c’est par ces mots que Murielle Mayette-Holtz, annonce le projet de « Chat en poche », un Feydeau comme sous hallucinogènes qui renvoie à la période choisie par la metteur en scène pour l’adaptation, celles des années 70. Folle car les quiproquos et imbroglios se succèdent jusqu’à l’absurde dans une course effrénée ; folle car sous le couvert de la famille et de la fidélité, les personnages se permettent toutes les déviances. Normale car les personnages de Feydeau imbus d’eux-mêmes, empêtrés dans leurs médiocrités et leurs névroses ne sont finalement qu’à la recherche d’un bonheur qu’ils sont loin d’éprouver.
« Cette pièce est désespérément drôle » conclut Muriel Mayette-Holtz, et nous acquiesçons bien volontiers, nous qui avons désespérément besoin de ce rire pour moquer nos propres travers et ceux de notre époque.
Alain Souchon, c'est d’abord, une longue carrière construite comme une suite d'échanges intimes avec son public qui lui a toujours témoigné confiance et attachement. Un regard à la fois bienveillant et lucide posé sur l'existence, une attitude d'éternel adolescent qui s'attarde à contempler, puis à questionner du haut de sa fragilité assumée notre société et ses paradoxes.
« Ici et là » chanson écrite par ses 2 fils Ours et Pierre Souchon Tirée de de son 15eme album « âme fifties », récompensé aux victoires de la musique en 2020 évoque les inégalités entre Paris et la banlieue.
Accompagnés sur scène de guitares folk, de cuivres feutrés, Alain Souchon nous propose une ambiance délicate, joyeuse, entre copains de longue dates.